STOP à l’ignorance, OUI à la transparence

Le 21^ème siècle est marqué par la mondialisation de l’économie, la complexité des mécanismes échappant totalement au citoyen ordinaire, les imbrications entre trafics, escroqueries, administration de l’ETAT et pouvoir politique utilisant largement les carences de la justice paralysée par le manque de moyens mais également infiltrée par divers lobbies sinon par des réseaux mafieux.

Tous ces obstacles expliquent les difficultés colossales rencontrées pour endiguer ou tenter d’éradiquer les trafics et les détournements divers.

Car il est bien évident que quand, en plus, des escrocs ont infiltré des fondations de protection animale, la tâche devient quasiment impossible.

Certes ces A.R.U.P. (Associations Reconnues d’Utilité Publique) font semblant de remplir leur mission mais elles ne peuvent en aucun cas participer réellement à une lutte efficace contre les trafics car elles ne s’attachent pas aux mécanismes réels mis en place.

La médiatisation actuelle – malgré les apparences – est le reflet de cette situation car trop souvent l’objectif est l’audimat, donc le sensationnel.

Ainsi la réalité profonde est perdue de vue pour dénoncer seulement les phénomènes visibles sans se donner les moyens d’en rechercher les origines profondes.

Grâce à l’action de L214 et de multiples reportages, les téléspectateurs ont découvert les conditions scandaleuses de mise à mort des animaux dans les abattoirs français. Grâce à une loi votée par le Parlement, des caméras de surveillance devraient être installées à partir de janvier 2018.

Malheureusement si les 2/3 des ménages possèdent un animal de compagnie et si 20 millions de chats et de chiens vivent sur le territoire français, leurs conditions de vie laissent trop souvent à désirer car ils sont victimes de vols, de trafics en tous genre et de maltraitance.

Au 21^ème siècle, malgré le développement sans précédent des moyens de communication, l’opacité est la règle car il y a une collusion sans précédent entre les trafiquants, de hauts fonctionnaires de l’Etat et un certain nombre d’associations de protection animale pour entretenir une opacité favorable à tous ces trafics et à tous les détournements.

En effet, qui, parmi vous, connaît :

1. LES LABORATOIRES D’EXPERIMENTATION :
   1. Le nombre de laboratoires autorisés à expérimenter sur les chats et les chiens comme Servier rendu tristement célèbre par les milliers de morts du Mediator.
   2. Le nombre de chiens utilisés par les centres d’expérimentation ?
   3. Le nombre de chats utilisés par les centres d’expérimentation ?
   4. L’origine des chiens et des chats utilisés ?
2. LES IMPORTATIONS ILLEGALES :
   1. Le nombre d’opérateurs en France ? (opérateur : terme technique désignant les entreprises autorisées à faire du commerce international).
   2. Le nombre de chiens et de chats importés chaque année. De quels pays ?
   3. Le nombre de décès ? (Note : tous ces chiffres doivent être communiqués chaque année à l’administration concernée. Donc il suffit à l’administration centrale d’additionner toutes ces informations)
3. LES EXPORTATIONS ILLÉGALES VERS L’ALLEMAGNE
   1. Nom des associations impliquées
   2. Nombre de chiens concernés
   3. Destination réelle de ces chiens (notamment Balouk – 23 ans)
4. LES FOURRIERES :
   1. Le nombre de fourrières existant en France (300, 400, 500 ?)
   2. Le nombre de chiens ou de chats accueillis, restitués à leurs propriétaires ou euthanasiés ?
5. LES DETOURNEMENTS DE FONDS DE LA SPA :
   1. Où sont passés les dizaines de millions d’euros détournés au détriment de la SPA du Boulevard Berthier au 21^ème siècle ?
   2. Que deviennent les multiples plaintes déposées par la VASPA ou des adhérents de la SPA ?

A priori, personne.

Donc, depuis quelques décennies, nous vivons dans une ignorance généralisée. Mais le plus inquiétant c’est que cette ignorance et cette opacité sont soigneusement entretenues.

Au 19^ème siècle, quand des âmes sensibles se sont inquiétées de la souffrance animale, c’était parce qu’elle était particulièrement visible aux yeux de tous. Au 21^ème siècle, personne – à part ceux qui y travaillent – ne sait ce qui se passe dans les labos ni ne connaît réellement le taux de mortalité des chiots importés illégalement d’Europe de l’Est.

Donc il faudrait changer totalement de logiciel et passer de l’opacité et l’ignorance à une soif de connaissance. En aucun cas une véritable protection animale ne peut être fondée sur l’ignorance. Les progrès en matière de protection animale passent nécessairement par des progrès au niveau de la connaissance. La première bataille à mener immédiatement, c’est cette bataille de la transparence qui concerne chacun d’entre nous. Il faut dès maintenant réclamer de l’information partout, dans tous les domaines, et ne plus financer des associations dirigées par des escrocs sous l’œil bienveillant des pouvoirs publics.